Le psoriasis chez l’enfant

Le psoriasis est une maladie qui affecte la peau. Le mal est chronique et se manifeste généralement par des plaques blanches et des tâches rouges sur l’épiderme. Le plus souvent, il se manifeste entre 20et 50 ans. Mais, la pathologie touche aussi bien les adultes que les enfants.

Causes du psoriasis de l’enfant

Dans 1 cas sur 3, le psoriasis chez les adultes débute au moment de l’adolescence ou même au moment de l’enfance. La pathologie épidermique, le psoriasis, n’est cependant pas très courant chez l’enfant.

Question génétique

Les causes du psoriasis chez les enfants sont le plus souvent d’ordre génétique. On reconnait qu’un enfant dont les deux parents ont souffert du psoriasis a 50% de chance d’en souffrir et que si au moins un parent en a souffert, son petit amour de rejeton en pâtira au moins dans 20 % des cas. C’est donc dire qu’il y a de grandes similitudes entre les causes du psoriasis chez les adultes et chez les enfants.

Facteurs déclencheurs externes

Le psoriasis est par ailleurs déclenché par des facteurs externes. Ce sont des tensions, la tristesse ou l’anxiété. Une forte brûlure ou écorchure en provoque souvent la manifestation. Donc l’enfant qui subit chocs ou traumatismes est exposé au psoriasis. Par exemple un choc dû à une séparation lors de la fin des vacances, après un décès des parents ou suite au divorce de ces derniers.

La conséquence directe de ces déclencheurs externes du psoriasis chez les enfants est le désordre ou une perturbation dans le fonctionnement immunitaire. On assiste à une rapide croissance des cellules les plus profondes du corps vers l’extérieur. Et les cellules superficielles doivent atteindre la maturité pour mourir et laisser place à elles qui sont au niveau d’une couche plus basse.

Dysfonctionnement immunitaire

Or normalement, il faut trois semaines pour que les cellules inférieures (Interleukines) croissent, les cellules du malade du psoriasis elles, mettent trois ou quatre jours pour se développer. Ce dysfonctionnement immunitaire occasionne une rencontre involontaire entre les cellules qui se sont rapidement créées au niveau inférieur et celles qui sont encore au niveau supérieur. On voit donc apparaître au niveau externe de la peau des couches rouges (plaques de psoriasis) et des pellicules de couleur blanches (squames).

Manifestations, symptômes du psoriasis de l’enfant

Diagnostic

Le diagnostic n’est pas toujours simple chez les enfants car il arrive que l’on prenne le psoriasis pour de l’eczéma, pour de la teigne, un érythème des fesses ou alors pour une forme de varicelle. On n’a pas besoin de faire des examens, du moins ce n’est pas indispensable. Il faut juste un pédiatre dermatologue efficace et expérimenté pour déceler avec exactitude le problème qui dérange l’enfant.

Adultes et enfants

Les plaques et pellicules n’apparaissent jamais dans tout le corps de l’enfant encore moins chez les adultes. Le psoriasis chez les enfants, c’est toujours une partie qui est atteinte ou une double partie. On peut dans ce sens retrouver la maladie sur la partie lombaire donc au bas du dos de l’enfant, au niveau des deux coudes et genoux, au visage, sur l’aine et parfois au niveau du cuir chevelu.

Particularités aux enfants

On retrouve chez les enfants et nourrissons, deux grandes particularités du psoriasis. La première forme la plus répandue du psoriasis chez les enfants est le « psoriasis des langes ». Il a l’habitude d’apparaître dès que votre joli rejeton n’a que trois mois. Sur les parties comme : l’aine au niveau des plis, le fessier et la vulve. Les pellicules et tâches de rougeurs sont sèches et apparaissent même aussi chez l’enfant un peu plus grand de 2 ou 6 ans. Mais dans ce cas, on le localise au niveau de la vulve et du gland.

Le psoriasis en gouttes est aussi particulier aux enfants. Il a tendance a ne pas faire long feu car sans aucun traitement, on le voit disparaître comme il est apparu. Il attaque le plus souvent le tronc et on observe une grande diffusion des plaques de la maladie en tout petites formes, comme des gouttelettes d’eau. Le psoriasis chez les enfants, en forme de gouttes, apparaît de même au niveau du visage ou des doigts. On lui donne dans ce dernier cas le nom de pulpites.

Responsabilité des médecins, parents et enseignants

Rôle des médecins

Tout doit commencer chez le médecin car le psoriasis peut se révéler un grand handicap tant physique que moral pour l’enfant. Ainsi, au moment de la consultation, le médecin doit expliquer aux parents ce qui arrive à leur enfant. Si l’enfant a un esprit vif, les médecins pourront, délicatement, lui fournir des explications claires et apaisantes.

Le traitement lui dépendra des types de psoriasis, de l’âge de l’enfant et surtout de la zone corporelle atteinte. Dans tous les cas, les traitements de psoriasis a base de pommades et crèmes hydratantes sont les plus indiquées. Pour les traitements poussés : UVB et puvathérapie, injections ou traitements biologiques, les corticoïdes et autres dérivés de Vit A ou D, l’avis d’un ou de deux médecins est souhaitable.

Rôle des parents

Les parents jouent leur rôle d’auxiliaires des docteurs, psychologues et psychiatres. En termes clairs, ils doivent parler à l’enfant, lui expliquant que le psoriasis n’est pas contagieux. Les parents auront aussi l’obligation de veiller sur l’enfant en lui apprenant à vivre avec le psoriasis au quotidien. Plus tard à l’âge adulte, ils lui expliqueront calmement que le mal ne guéri pas encore définitivement.

Rôle des enseignants

On doit expliquer aux enseignants et maîtres d’écoles, qui sont responsables des enfants en journée, que la dermatose n’est pas contagieuse. Qu’il y a des mesures pour la traiter. Que l’enfant ne devrait pas rester sous l’effet incontrôlé ou exagérée du soleil cela durant les activités sportives ou durant la recréation.

Ce cas étant rare, s’il arrive tout de même que le psoriasis chez les enfants apparaisse au niveau du visage avec des déclinaisons de rhumatismes, on est en présence du psoriasis aigu. C’est avec extrême délicatesse que l’enseignant devrait en parler aux camarades du malade. Et tenter l’impossible pour qu’il ne ressente pas un sentiment de honte, de punition ou de rejet.