Une cure de puvathérapie

Afin de vous donner toujours plus de solutions et d’alternatives pour soigner votre psoriasis, nous vous présentons dans cet article une autre stratégie thérapeutique : la puvathérapie pour le psoriasis…

Puvathérapie et psoriasis : fonctionnement ?

Pour traiter les symptômes du psoriasis la puvathérapie s’avère être une option très efficace : tous les dermatologues s’accordent en effet pour reconnaitre que les rayonnements ultraviolets de type A ont un effet bénéfique pour lutter contre les symptômes du psoriasis : cette technique est utilisée depuis plus de trente ans déjà. Des études démontrent que l’exposition aux rayons ultraviolets a une action anti-inflammatoire, immunosuppressive et freine encore la multiplication des cellules de la peau. Une exposition aux ultraviolets agit donc sur deux facteurs aggravants du psoriasis : les démangeaisons et les dérèglements immunitaires.

Pour compléter le traitement le patient prend aussi un médicament photo sensibilisant du groupe des psoralènes (généralement par voie orale) afin d’augmenter l’efficacité de l’exposition aux rayons ultraviolets de type A.

Si elle peut être utilisée comme traitement de crise ou comme traitement général, la puvathérapie pour le psoriasis n’est plus prescrite comme traitement d’entretien à cause de ses effets secondaires. C’est aussi à cause de ces effets secondaires importants que cette stratégie thérapeutique pourtant particulièrement efficace est réservée aux psoriasis sévères, étendus et résistants.

Les effets secondaires de la puvathérapie pour le psoriasis

Comme on vous le disait, si la photothérapie est efficace, le rapport coût / bénéfice est à étudier précisément avec votre dermatologue. Seul un professionnel de santé est en mesure de vous prescrire ce traitement, dans la mesure où bien évidemment cette prescription est justifiée. Sachez d’ailleurs qu’en France une cure de puvathérapie pour le psoriasis peut être prise en charge par la Sécurité Sociale après l’acceptation de la demande d’entente remplie par votre dermatologue, demande qui sera présentée immédiatement par l’assurée au médecin-conseil de la caisse maladie dont il dépend.

En réalité, les effets secondaires vraiment « lourds » de la puvathérapie ne seront pas visibles tout de suite : ils sont appréciables sur le long terme, c’est-à-dire 20 ou 30 ans après la fin des séances (de la même manière que toute photothérapie d’ailleurs). Ces effets secondaires se traduisent essentiellement par un vieillissement plus rapide de la peau ainsi qu’une augmentation des risques de souffrir d’un cancer cutané. Notez que ces risques sont cumulatifs ce qui signifient qu’ils augmentent en fonction du nombre total des séances. Il est communément admis que ce risque augmente quand le nombre des séances reçues sur toute une vie se situe entre 150 et 250.

Sur le court terme, les effets secondaires sont moins « graves ». Il s’agit premièrement d’une intolérance digestive due aux comprimés prescrits qui se traduit par des nausées. Des démangeaisons ont parfois aussi été constatées (prurit) et dans des cas très rares des douleurs cutanées ont encore été remarquées. La puvathérapie pour le psoriasis chez certains patients déclenche parfois une hypertrichose modérée, c’est-à-dire une augmentation de la pilosité. Ne vous affolez pas, cet effet secondaire disparait à l’arrêt du traitement. Enfin des réactions photo-déclenchée au niveau de la peau peuvent survenir : allergie solaire (appelée aussi lucite) ou apparition de poussée d’herpès plus fréquentes, sous la forme de bouton de fièvre.

Description d’une cure de puvathérapie

Nous vous rappelons encore une fois qu’un traitement en puvathérapie pour le psoriasis ne peut être prescrit que par un professionnel de santé compétent et qu’un bilan cutané est nécessaire avant de débuter toute cure. Le nombre de séances et leur fréquence seront donc calculés en fonction de votre phototype (sensibilité au soleil). Dans certains cas, un bilan sanguin accompagné d’un examen ophtalmologique peuvent aussi être exigés.

De manière générale, plusieurs séances d’exposition aux rayons ultraviolets sont prescrites par semaine, pour un total de 30 séances. Généralement ce sont donc 3 séances hebdomadaires espacées de 48 heures qui sont indiquées durant une période de trois mois environ avec des doses d’UVA progressivement croissante. Un délai de deux heures doit aussi être impérativement respecté entre la prise du médicament photosensible et la séance d’exposition.

Enfin, afin de diminuer certains effets secondaires il est nécessaire d’être rigoureux et de respecter quelques contraintes. Avant la séance et dès la prise du médicament vous ne devez pas vous exposer au soleil : lunettes et vêtements couvrants sont donc de rigueur. Avant la séance vous ne devez pas non plus et en aucun cas boire de l’alcool ni appliquer sur votre peau des médicaments ou des cosmétiques. Durant la séance vous devrez impérativement porter des lunettes protectrices spécifiques (lunettes-coques opaques) ainsi qu’un vêtement approprié pour couvrir les parties génitales (slip ou string). Enfin, après la séance et durant au moins 12 heures après la prise du médicament, vous ne vous exposerez pas au rayonnement naturel du soleil ou aux rayons artificiels des lampes de bronzage. Bien évidemment, mais il est toujours bon de le préciser, vous signalerez à votre médecin la prise de tout autre médicament ou l’apparition de toutes réactions inhabituelles, qu’elles soient cutanées ou plus générales comme par exemple une démangeaison ou des nausées.

Les résultats de la puvathérapie pour le psoriasis

Bien sûr, les résultats varient en fonction de chaque patient car chacun est unique et nous réagissons donc de manière distincte au traitement, quel qu’il soit. Cette précision faite, on peut dire que de manière générale des résultats sont observés après 20 séances : on constate ainsi une diminution significative des symptômes chez 90 % des patients. Dans 70 % des cas, une cure de puvathérapie entraine encore un blanchiment des lésions, blanchiment qui peut persister dans plus de 30 % des cas jusqu’à un an après la fin de la cure.