Si les causes du psoriasis sont toujours mal identifiées, la recherche ne cesse de progresser. Ces avancées permettent aux scientifiques de comprendre de mieux en mieux le fonctionnement de la maladie et d’augmenter l’efficacité des traitements. Si de nombreux traitements et autres remèdes existent déjà pour combattre le psoriasis, il faut reconnaitre que leurs résultats varient énormément. Ces différentes stratégies thérapeutiques donnent effectivement de bons résultats chez certains patients mais malheureusement, chez d’autres, elles sont par contre complètement inefficaces. Dans ces cas-là, les biothérapies pour le psoriasis sont porteuses d’espoir.

Une biothérapie, c’est quoi ?

Ce que l’on nomme biothérapie de manière générale recouvrent en réalité un grand nombre de pratiques médicales. On peut parler par exemple de thérapies géniques, de thérapies cellulaires, d’immunothérapie, de certaines pharmacothérapies, etc.

Une biothérapie pour le psoriasis c’est une stratégie thérapeutique qui va chercher à agir directement sur les cellules responsables du dysfonctionnement cutané à l’origine des plaques et autres symptômes de la maladie. Les différents médicaments des biothérapies actuelles auraient également une action ciblée à mettre en relation avec le stade de progression de la maladie.

Deux types de biothérapies contre le psoriasis

Pour le moment, il existe deux grande familles de biothérapies efficaces contre le psoriasis : celles qui agissent sur les protéines responsables d’inflammation et celles qui inhibent l’interleukine.

Dans le premier cas de figure, il s’agit de bloquer les protéines pro-inflammatoires en limitant notamment l’action des cytokines, comme par exemple les TNF alpha, TNF pour « Tumor necrosis factor ». Différents médicaments anti-TNF alpha sont actuellement disponibles.

Dans le second cas de figure, les médicaments agissent sur les lymphocytes T.

Les inconvénients des biothérapies

L’utilisation des biothérapies pour le psoriasis est réservée à des cas de psoriasis jugé « modéré à sévère ». Cela signifie que les plaques recouvrent au minimum 30 % de la surface de la peau ou que les symptômes représentent un réel handicap social : plaques sur le visage par exemple. Pourquoi une telle restriction ?

La première raison semble être d’ordre médical : on manque encore de recul pour juger la tolérance aux traitements et aux effets secondaires potentiels. Les biothérapies pour le psoriasis sont donc proposées comme une alternative aux traitements systémiques classiques, dans le cas où ces derniers seraient inefficaces. Par conséquent, il faut effectuer un bilan de santé complet avant leur utilisation d’autant plus que de nombreuses contre-indications existent, notamment pour les femmes enceintes (ou qui cherchent à l’être) ou pour les patients souffrant d’insuffisances cardiaques, d’une infection grave ou d’un cancer. C’est ce bilan de santé globale qui donnera le feu vert ou non. Le traitement sera dans tous les cas suivi de près. Si 12 semaines après le début, aucun résultat n’est avéré, il sera suspendu. Il ne sera jamais prolongé plus de 24 semaines consécutives.

L’autre raison serait d’autre économique. Une biothérapie pour le psoriasis c’est en effet très onéreux. Il faut compter ainsi plus de 10 000 euros par an ! Dans ces cas-là, mieux vaut avoir une mutuelle qui prend en charge de telles dépenses ou d’être déclaré en ALD (Affection Longue Durée).

Ces restrictions sont vraiment regrettables (mais certainement prudentes) car des résultats probants ont été constatés chez certains malades. Une diminution de plus de 70 % des lésions à déjà été enregistrée, et plus de 60 % des personnes qui ont effectué de tels traitements ont encore constaté un blanchiment de leurs plaques. Il faut donc s’armer d’un peu de patience encore car des progrès vont certainement se produire sous peu, ça ne fait aucun doute. Leur utilisation devrait aussi augmenter se qui devrait en baisser le prix.

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