Le psoriasis articulaire que l’on nomme également rhumatisme psoriasique ou encore psoriasis arthropathique a la particularité d’affecter à la fois la peau et les articulations. Cette forme de psoriasis toucherait plus de 85 000 Français et affecterait dans plus de 90 % des cas des personnes déjà atteintes par une forme de psoriasis ou présentant des antécédents.

Dans la grande majorité des cas (80 %), c’est la peau qui sera affectée en premier lieu puis les articulations. Il arrive cependant que ce soit l’inverse qui se produise.

Voici l’essentiel à savoir sur cette forme tout de même assez commune de psoriasis.

Une forme de psoriasis pas si rare que ça

On estime qu’entre 5 % à 20 voire 30 % des personnes souffrant de psoriasis serait affectées par un rhumatisme psoriasique, soit de 0,1 % jusqu’à 1 % de la population. Cette forme de psoriasis affecterait aussi bien les femmes que les hommes et se manifesterait généralement entre 30 et 45 ans.

Comme on vous le disait, dans la majorité des cas, c’est l’affection cutanée qui est premièrement présente et bien souvent ce n’est qu’après plusieurs années d’affection cutanée que les articulations sont endommagées. Cependant, l’inverse ou même une affection simultanée, c’est-à-dire de la peau et des articulations en même temps, reste possible.

Quels symptômes pour le psoriasis articulaire ?

Si plusieurs symptômes existent, c’est souvent la douleur articulaire ressentie par le patient qui est à l’origine du diagnostic, douleur qui ne disparait pas au repos. Dans certains cas, il s’agit même de l’unique symptôme.

Cette douleur accompagnée d’un gonflement de l’articulation sera responsable de réveils nocturnes. De plus, au levé, pour cause de raideur des membres, un dérouillage des articulations est nécessaire. Cette remise en fonctionnement des articulations est elle aussi douloureuse et est généralement supérieure à une demi-heure.

Deux formes de psoriasis articulaires

On distingue deux formes de rhumatisme psoriasique. Le psoriasis articulaire périphérique (plus de 65 % des cas) et le psoriasis articulaire axial.

Dans le premier cas, grosses et petites articulations peuvent être affectées. Il s’agira par exemple des genoux, des chevilles, des coudes ou des articulations des doigts. Dans le second cas, la forme axiale, ce sont les articulations de la colonne vertébrale, du cou ou encore des côtes ou de la clavicule qui seront atteintes.

Si le rhumatisme psoriasique touche aussi bien les femmes que les hommes, ces derniers seront plus souvent atteints de la forme axiales tandis que ce sont les articulations des membres qui affecteront plus fréquemment les femmes.

Un diagnostic difficile à poser

La ressemblance avec d’autres types de rhumatismes inflammatoires rend parfois difficile le diagnostic de psoriasis articulaire. Il sera généralement diagnostiqué chez une personne souffrant déjà de psoriasis et se plaignant de douleurs articulaires se manifestant la nuit et une raideur des membres au réveil. Le problème c’est que parfois le psoriasis en soit n’est pas non plus diagnostiqué : un psoriasis léger du cuir chevelu par exemple peut passer plus ou moins inaperçu et être confondu avec des pellicules communes.

Un examen clinique sera donc nécessaire : une prise de sang sera effectuée pour contrôler la vitesse de sédimentation et l’augmentation de la CRP (Protéine C Réactive).

Afin de confirmer le diagnostic et évaluer l’ampleur de la maladie des radiographies des zones corporelles affectées seront également effectuées. L’expertise d’un dermatologue mais également d’un rhumatologue sont donc souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic d’autant plus qu’un diagnostic précoce est très important : le psoriasis des articulations peut en effet provoquer des lésions articulaires voire les détruire s’il n’est pas pris en charge suffisamment tôt.

Quel traitement pour le rhumatisme psoriasique ?

Afin de lutter contre les symptômes du psoriasis articulaire, différents traitements sont mis en place. Il faut en effet agir sur plusieurs fronts : diminuer la douleur articulaire due à l’inflammation des articulations, combattre la raideur des membres, limiter la progression de la maladie.

Corticoïdes, antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont généralement prescrits en première intention. Ces traitements permettent de lutter contre la douleur ainsi que la raideur des membres tout en favorisant la mobilité des articulations. Dans certains cas, infiltrations et/ou opérations chirurgicales peuvent s’avérer nécessaires.

En deuxième intention les Anti TNF Alfa peuvent être prescrits. Enfin l’arrivée des biothérapies ouvrent également de nouvelles perspectives et permettent déjà d’améliorer la qualité de vie des patients.

En parallèle à ces stratégies thérapeutiques basées sur la prise de médicaments, rééducation et séances de kiné occupent une place majeure dans tout traitement contre le psoriasis articulaire.

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